LA MANIPULATION
MENTALE

Il n'existe pas de conditionnement établi à partir d'une seule technique. Pour que le conditionnement soit opérant, il est nécessaire d'utiliser un faisceau de techniques convergentes - physiques et psychiques.
Il n'existe pas de conditionnement permanent - la cessation de conditionnement entraîne à plus ou moins longue échéance une reconfrontation avec le réel et un émoussement du conditionnement, sauf dans le cas d'une pathologie mentale irréversible (psychose, par exemple).
Si la théorisation est particulièrement difficile dès que l'on évoque la manipulation mentale, la mise en évidence de celle-ci est souvent impossible même si elle est perçue à travers ses résultats cliniques.
Pour conclure, nous soulignerons que la manipulation mentale se situe au confluent de la psychiatrie médico-légale et de la criminologie clinique et que c'est l'étude du phénomène à l'éclairage de ces deux disciplines qui permet de prévenir, de guérir et de sanctionner les conduites manipulatrices.

la manipulation mentale prive le sujet de tout libre arbitre et de toute capacité d'analyse le plaçant en situation de réceptivité totale vis-à-vis des discours de manipulateurs.
la Commission Pénale Suisse sur les Dérives Sectaires à proposer d'introduire dans le cadre pénal une nouvelle disposition visant à réprimer la manipulation:
« Celui qui aura exercé des actions physiques ou psychiques répétées et systématiques sur autrui dans le dessein d'affaiblir sa capacité de jugement ou de le placer dans un état de dépendance sera puni de l'emprisonnement ou d'une amende. »
La psychiatrie médico-légale nous propose une autre définition.
« La manipulation mentale est l'ensemble des manoeuvres visant à modifier les processus décisionnels d'un individu ou d'un groupe social par utilisation de techniques individuelles ou groupales physiques ou psychiques » afin de le (ou les) placer sous contrôle partiel ou total de l'auteur de la manipulation. Face à cette définition se pose le problème du degré de manipulation - socialement acceptable ou moralement condamnable (publicité, éducation...)

Le recrutement d'un sujet passe par trois phases à partir desquelles l'adhésion va s obtenir progressivement, en même temps qu apparaît une forme de dépendance intellectuelle et affective. Tour à tour, le nouvel adepte va être séduit, persuadé, enfin fasciné.
 

La séduction
Séduire, c'est avant tout plaire, mais c'est aussi détourner de la vérité. Tout le travail des manipulateurs vise à proposer une utopie chatoyante en lieu et place de la grisaille quotidienne. il propose des réponses simples à des interrogations complexes; il charme l'interlocuteur pour créer l'illusion de l'échange affectif il joue en permanence sur le registre des émotions, effaçant de son propos toute logique

C'est la plupart du temps une démarche d'individu à individu, même si - et c'est de plus en plus fréquent - le terrain a été préparé par une démarche publicitaire antérieure prospectus, conférence, mailing, etc.
Cependant, pour vendre un produit, il est indispensable d'établir un contact avec l'acheteur potentiel.

Le pied dans l'engrenage
Quand le manipulateur, en s'appuyant sur une "bonne cause",
à déjà convaincu plusieurs personnes une dynamique de groupe se met en place.

La persuasion
. Le but de la persuasion est pour l'émetteur d'amener le récepteur à consentir à une proposition particulière résumée dans le message. Le processus comporte plusieurs étapes : attention, compréhension, mise en forme, intégration du
message, acceptation du message, changement de pensée ou d'attitude.

Le jeu du persuadeur
Il fonde son art non sur la raison et la logique mais sur l'affect et les sentiments. Il ne démontre pas il émeut; il ne répond pas : il bouleverse. Il enfreint en permanence le pacte social et tacite de la communication véritable:
le présupposé de sincérité et de vérité.

Toute sa dialectique vise à masquer son projet d'endoctrinement. Il faut donc qu'il présente comme réel ce qui est mensonge et trucage. Il y a mise en scène permanente d'une fable qui chasse le réel, envahissant progressivement l'espace de communication.

Le but est d'emporter l'assentiment d'autrui. Il s'agit de la première étape réelle de la manipulation.

L'une des subtilités de la manoeuvre consiste à faire croire que l'adhésion dépend de l'intéressé et relève de sa volonté. C'est cette démarche perverse qui est à l'origine des difficultés rencontrées par les proches lorsqu'ils tentent de convaincre un individu qu'il a été "entraîné par un manipulateur". C'est cette prétendue liberté personnelle qui perturbe les efforts de "désendoctrinement".

La fascination
La fascination est l'élément moteur de l'adhésion, c'est elle qui "emporte le marché" . Après une phase de doute, le candidat est définitivement convaincu de la justesse de son choix lorsqu'il est mis en face de la pièce maîtresse de la dynamique manipulatoire. La confrontation avec le manipulateur brise ses dernières réticences.

La tromperie verbale
On altère l'individualité par une demande de conformité au code de bonne
conduite du groupe.

La fascination du manipulé se fonde sur la projection symbolique sur le manipulateur. Ce dernier est investi d'un pouvoir indicutable et indiscuté. A ce stade, le libre arbitre du recruté commence à s'altérer face à la pression autoritaire qui s exerce sur lui. Sa conversion définitive dépendra de l'équilibre qui va s'établir entre la force de coercition exercée par le manipulateur et la puissance des liens que l'adepte a tissés auparavant avec la société.
La persuasion coercitive

Une doctrine déstabilisante
On encourage l'acceptation aveugle et le rejet de la logique par des
exposés complexes et interminables sur une doctrine incompréhensible.

Les stratégies de persuasion
La persuasion est fondée sur la capacité du persuadeur à saisir l'occasion d'émouvoir. D'ordinaire, elle correspond à une disposition d'esprit de ce dernier, qui tend à "laisser adhérer . Or, dans certains cas, la persuasion est coercitive : il s'agit de priver le persuadé de tout libre arbitre, de l'aliéner dans une décision imposée.

Le discours de persuasion coercitive s'appuie sur une donnée fondamentale : la mystification. Il s'agit d'un discours falsifié dont le but n'est pas la communication, mais bien la conversion de l'auditeur. La stratégie de mystification consiste à passer progressivement du réel à l'illusoire, sans déclencher de phénomène de rejet. La mystification du discours s'appuie sur plusieurs éléments

· la fabulation le discours persuasif doit travestir le réel, le mythifier;
· la simulation: l'orateur joue, il crée un personnage séduisant
· la dissimulation : l'orateur masque ses propres interrogations, il cache ses doutes
· la séduction : l'orateur ne peut raconter sa fable si elle ne s'accompagne pas du désir de l'auditeur de l'entendre jusqu'à son dénouement;
· le mépris : le persuadeur ne fait pas que travestir la réalité à travers son discours, il truque aussi la relation.
 

Pas de questions
On vise à l'acceptation automatique des croyances en décourageant les
questions, et en suggérant d'abandonner ses doutes, condition de toute
progression dans l'enseignement proposé.

L'identification et l'imitation

Pour appartenir au groupe, l'adepte doit calquer son comportement sur celui des autres.
Cette imitation efface son individualité. En remplaçant les indécisions nées du libre arbitre par des conduites
automatiques suscitées par l'exemple, elle abrase le sentiment d'incertitude et le remplace par l'urgence
d'une mission à remplir.
L'imitation exacerbe un désir de compétition entre les manipulés, qui doivent tendre le plus vite possible et de la façon
la plus parfaite à leur accomplissement.
 
 

La séduction
Cette phase n'est que le prolongement de la séduction entreprise lors du recrutement.
La séduction s'appuie sur deux processus émotionnels complémentaires. D'une part, il y a activation d'un phénomène émotionnel positif par la sympathie que déclenche l'émetteur - système affectif privilégié autorisant les processus d'identification. D'autre part, le renforcement d'un phénomène émotionnel négatif souligne les conflits qui opposent le recrutable à son environnement habituel. Le «love-bombing» (bombardement d'amour) de l'émetteur sur le récepteur s'accompagne d'un bombardement de haine' du couple émetteur- récepteur à l'égard des tiers, société, famille, etc.

Le "love-bombing"
(ou Bombardement d'amour.) On crée un pseudo-esprit de famille et
d'appartenance par l'embrassade, les démonstrations affectives,
l'attendrissement et la flatterie.

La captation
La phase de captation consiste exclusivement à submerger le sujet de liens affectifs qui le rassurent et lui donnent le sentiment d'appartenance à un groupe. Il faut que le recruté soit convaincu qu'il va désormais pouvoir compter sur l'appui de personnes qui déclarent éprouver de la sympathie pour lui. Le  groupe se présente alors comme un cocon, comme une famille de substitution plus accueillante et compréhensive que la famille naturelle.

La pression d'un groupe chaleureux
En exploitant le désir d'appartenance à un groupe, on supprime le doute,
la réserve et la résistance aux nouvelles idées.

La conversion
Il s'agit du point culminant de l'assimilation . Le futur converti épuise ses défenses à réduire la dissonance qui existe entre les normes de sa vie antérieure et les nouvelles règles qui lui sont proposées. Sa conversion suppose qu'il consente à un compromis entre son histoire passée et son futur. La conversion s'appuie sur un pari pour le manipulé. Il s'agit de troquer un passé douloureux contre un futur chatoyant assorti d'une dépendance corps et âme à la structure.
L'acceptation de ce pari signe le pacte d'engagement définitif - "sans critique" - envers le manipulateur. Le prosélytisme du disciple sera non seulement la preuve de sa conviction, mais aussi un instrument de renforcement du lien et un élément de coercition.

L' endoctrinement
Il s'agit de la phase de consolidation de la conversion. Elle vise à éliminer les restes d'esprit critique qui peuvent encore animer le sujet. L'endoctrinement tend à l'intégration de plus en plus forte de l'individu dans le processus
Cependant, le statut réel n'a qu'un lointain rapport avec le statut affiché. Plus la responsabilité semble croître au sein de du groupe, plus les liens de dépendance se renforcent. La dépendance devient multidirectionnelle non seulement le sujet dépend hiérarchiquement de ses supérieurs, mais il dépend moralement de ses inférieurs, et
économiquement, socialement, de la structure.

L' obligation de transparence
OnÝpousse à l'aveu des faiblesses personnelles et des plus intimes
sentiments et doutes, ce qui encourage la destruction de l'ego
individuel et réduit la part d'intimité de l'être. Au passage cela
permet de récolter des secrets dont on pourra ultérieurement se servir
contre l'adepte récalcitrant.

le culte de la confession:
dire sur le registre de l'aveu tous les crimes tous les méfaits. Voilà encore un bon moyen d'exploiter les vulnérabilités ou les fragilités (sentiment de culpabilité morbide, honte car on n'est pas à la hauteur des exigences des autres, sentiment d'une dette contractée suite à la désobéissance face à une loi omnipotente ou face à un juge implacable). Mal comprise, la confession devient ainsi une sorte de reddition symbolique, une abdication de la capacité de jugement, et surtout le moyen de maintenir une transparence totale vis-ŕ-vis des autres, de l'organisation (du guru, du psy), qui doit connaître tout le passé, les pensées (aspect cognitif), les passions (aspect affectif), les expériences (aspect existentiel et relationnel).
Comble de la dépendance et du mimétisme, du conformisme social, ou l'uniformité remplace l'unité.

la science sacrée:
les doctrines de base sont présentées comme les seules véridiques et dignes d'être suivies. Elles représentent la vérité ultime, sans aucune remise en cause possible. La révélation est acceptée de manière inconditionnelle.

Techniques de persuasion coercitive

Elles peuvent se classer en quatre types

-Les techniques comportementales : Elles consistent à modifier les relations de l'individu avec son milieu et visent à contrôler les échanges de l'adepte avec le système relationnel antérieur.
-Les techniques de type émotionnel : Ces techniques instaurent une empathie entre l'individu et le groupe en créant un climat émotionnel permanent qui tend à supprimer tous les liens affectifs et toutes les émotions rattachés au passé.
-Les techniques de type cognitif : L'intellect représente le seul barrage à la manipulation. La stratégie consiste à
saturer ses canaux d'information avec de fausses données. En même temps, elle va s'efforcer de dénigrer toute attitude critique.
-Les techniques d'induction d'états dîssociatifs : Elles créent ou récupèrent des états pathologiques (alcoolisme, hallucinations ou délires paranoïaques) qu'elles intègrent ensuite dans le corpus doctrinal

Le remplacement des relations
On détruit les relations sociales affectives et familiales antérieures.

LE CONDITIONNEMENT

De l'éducation au lavage de cerveau
La confession est utilisée sans éthique comme un moyen de pression
sur les membres du groupe.
- Les "ÝaveuxÝ" sont utilisés pour abolir les frontières de líidentité
personnelle (réduction de la part d' intimité de líindividu).
- Les "ÝfautesÝ" avouées sont utilisées pour manipuler et contrôler
líindividu. Il níy a ni pardon, ni absolution, ni secret du
confessionnal, tout ce qui est dit est utilisé contre vous.

En psychologie clinique, le conditionnement recouvre "l'ensemble des opérations associatives par lesquelles on arrive à provoquer un nouveau comportement chez l'homme" .

L' aliénation :
Le premier symptôme de l'aliénation est la perte par l'individu de Sa propre parole, qui s'alimente à un réservoir dont le substrat est l'angoisse humaine et constitue l'essentiel du processus de développement personnel ou de celui de la fonction narcissique de l'individu. » L'aliénation est envisagée comme le « produit d'une rupture de la communication avec soi-méme, rupture par laquelle la parole ne peut plus s alimenter à l'inconscient. »
Dans le processus manipulatoire, le conditionnement envahit tous les champs de l'activité. Il s'applique selon trois modes complémentaires

· conditionnement culturel,
· conditionnement affectif,
· conditionnement physique.

Ce conditionnement entraîne un changement d'état et de statut chez le sujet.

L'isolement
On provoque une perte de contact avec le réel par une séparation
physique ou intellectuelle d'avec la famille, les amis, l'environnement
naturel, la société et les références rationnelles.

La dépendance à l'autorité :

Illustrée par les expériences de Milgram, il s'agit d'obéir sans réserve à une autorité reconnue ou proclamée.

Le changement agentique :
L'intégration dans le processus et la soumission au système hiérarchique nécessitent un changement d'état chez le sujet. Le système coercitif vise à réduire toute velléité d'indépendance. Cette «unification» du groupe ne se réalise qu'à travers un changement d'état des individus, ce que Milgram nomme le «changement agentique ».

Des règles intransigeantes
On provoque une régression et une désorientation par le fait de devoir
demander la permission ou la marche a suivre pour des actes élémentaires
de la vie quotidienne.
 

L'intégration dans la hiérarchie ne peut se faire qu'à partir d'une modification interne de chaque individualité. Les contrôles individualisés de l'action, reflets de l'autonomie, doivent être abandonnés progressivement au profit des directives hiérarchisées issues de l'agent ordonnateur.
La structuration progressive du groupe coercitif passe obligatoirement par un remaniement des domaines respectifs de
l'autonomie et de la dépendance.

Contrôle de líinformation
- Rétention délibérée de líinformation
- Déformation de líinformation
- Mensonge absolu

L'augmentation du caractère coercitifs accompagne d'un changement progressif de l'individu, qui passe de l'état d'autonomie totale à l'état agentique total. La résistance au conditionnement et à l'intégration dans un système coercitif naît de la confrontation de ces deux domaines d'action. Progressivement, le sujet perd son libre arbitre et sa libre action au profit d'une dépendance au système ; il ne se perçoit plus comme un agent organisateur et responsable de ses actes, mais comme agent exécutant, exonéré de toute responsabilité de choix.

Utilisation de la désinformation
- Pas de libre accès à líinformation
- Líinformation délivrée aux membres diffère
selon leur fonction au sein du groupe
- La direction décideÝde qui a "Ýbesoin de savoir quoi"

De l'état agentique découle un phénomène de syntonisation qui pousse l'individu à accepter sans réserve tout ce qui émane de l'autorité, alors que les éléments externes sont minimisés ou niés. Milgram atteste aussi l'existence d'une forme idéologique potentielle qu'il nomme la « définition de situation ».
Tous les actes acquièrent une signification propre qui provient directement du cadre dans lequel ils sont effectués, ce cadre étant lui-même défini implicitement par les normes issues du consentement au système hiérarchique. Pour un sujet, aucun acte ne peut être interprété s'il n'est intégré dans le corpus dialectique et éthique qui dérive de l'acceptation de l'autorité de l'agent ordonnateur. Un acte condamné par l'entendement général peut être interprété dans le processus comme une preuve de foi ou d'ardeur dans la lutte contre le mal d'un sujet déviant.

Líespionnage au sein du groupe est encouragé
Les membres doivent rapporter à leurs supérieurs les
commentaires ou les actes déviants observés chez les autres

L'abdication éthique et idéologique constitue le fondement cognitif de l'obéissance. Si le monde est tel que l'autorité suprême le défmit, les actes changent de signification et toutes les actions qui s'inscrivent dans le respect de l'autorité deviennent légitimes. L'état agentique a pour conséquence une perte du sens de la responsabilité. Le sujet ne se
sent plus responsable de ses actes, car il est lié et dépendant de l'autorité dirigeante.
L'éthique et le sens critique ne disparaissent pas, mais ils se modifient au contact des nouvelles références. En revanche, la notion de responsabilité disparaît bel et bien, au profit de la fierté tirée du bon accomplissement du devoir.
Le remplacement de l'idéal du moi antérieur par l'idéal manipulateur est le signe de l'état agentique.
L'état agentique permet donc à la hiérarchie d'obtenir un acte d'obéissance de la part du sujet.
Cependant, pour qu'il y ait obéissance, encore faut-il une adéquation entre l'ordre donné et le "niveau d'état agentique réalisé.

Culpabilisation a outrance
Faire sentir à la personne que quoi quíil arrive cíest toujours par
sa faute, mais jamais par celle du leader ou du groupe.
Utilisation excessive de la culpabilisation.

Le maintien de l'état agentique

Une fois l'état agentique instauré, la structure coercitive va s'efforcer d'y maintenir le sujet. Or la confrontation entre l'éthique personnelle et les contraintes d'obéissance crée en lui un conflit permanent, lorsque les tabous franchis croissent en nombre et en degré. Son analyse critique le conduirait rapidement à refuser les actions trops répréhensibles.si l'allégeance n'était une pratique permanente.Le point essentiel, ici, est qu'on ne demande à l'adepte aucune décision personnelle. Seule la contrainte décisionnelle répétée constitue un élément déstabilisant de l'état agentique il est indispensable que l'obéissance s'inscrive dans le continuum temporel. De plus, au sein du processus, la remise en question de l'obéissance est sanctionnée par la perte de la consideration du groupe. L'état agentique est donc encore conforté par les privilèges antérieurs et la crainte du châtiment encouru. C'est ce qu'on appelle plus communément la carotte et le bâton.

L'entrave à la vie intime
On réussit à faire perdre la capacité d'évaluation logique en empêchant
ou en décourageant l'analyse critique personnelle.

Les techniques de conditionnement

Les membres sont exercés à ne croire, entendre, écouter aucune
critique concernant le groupe, la doctrine ou le leader.

le contrôle du milieu:
depuis l'enfermement physique (la prison, líhopital psychiatrique), jusqu'au camp de rééducation, en passant par la rétention de l'information (ou son contrôle, quand ce n'est pas sa manipulation). Il s'agit là d'une forme de totalitarisme par la confusion des différents pouvoirs (le législatif, l'exécutif, le judiciaire, l'information), et par l'absence de limites à l'intérieur de chacun de ces pouvoirs.
L'individu perd sa capacité de réfléchir, de prendre le recul nécessaire pour faire la distinction entre le moi et l'extérieur. La pression communautaire et l'exaltation commune font que chacun doit s'identifier au sentiment d'omnipotence médiatisé par l'appartenance inconditionnelle au groupe. Y échapper relève de l'exploit.